iT News (plateforme de télémigration) – Depuis 2011, plus de 100 000* compétences multidisciplinaires (médecins, scientifiques et surtout ingénieurs) ont quitté la Tunisie. Particulièrement préjudiciable pour le pays, cette fuite des cerveaux, qui s’amplifiera certainement dans les années à venir, s’explique par le fait que ces diplômés et travailleurs de haut niveau partent à la recherche de meilleures conditions de travail, de rémunérations plus attractives et aussi, d’une plus grande reconnaissance.
Le 23 mai dernier, Madame Nejla BOUDEN, cheffe du gouvernement tunisien, évoquait d’ailleurs ce néfaste problème à Davos : « Ce n’est pas uniquement de la formation que nous avons besoin en tant que pays en développement mais c’est retenir les compétences que nous produisons qui revêt pour nous une importance cruciale.»
En revanche, de l’autre côté de la Méditerranée, en France mais pas seulement, les ingénieurs font gravement défaut sur le marché du travail : dans le domaine IT, plus de 45 000 postes** ne sont pas pourvus tandis que dans les grandes entreprises d’ingénierie (biochimie, aéronautique, pharmacie, BTP, nucléaire…), les recruteurs ont plus de 60 000*** postes d’ingénieurs à proposer chaque année (les écoles d’ingénieurs françaises n’en forment actuellement que 40 000*** par an). Généralement parlant, les entreprises, pour 65%** des postes vacants, ont de grandes difficultés pour trouver des ingénieurs disponibles, ce qui a pour conséquence une dangereuse stagnation de leurs activités.
La télémigration, la solution digitale idéale pour les ingénieurs tunisiens en quête d’emploi
Pour contrer définitivement ces problèmes d’emploi de part et d’autre de la Méditerranée, une équipe de talents va lancer, d’ici l’été, une plateforme digitale moningenieur.express/ qui va permettre à l’ingénieur tunisien, en quête d’emploi, de télémigrer en télétravaillant, c’est-à-dire qu’il pourra travailler à tout moment sans quitter la Tunisie, en mission courte ou longue durée, pour des entreprises françaises et européennes, avec des rémunérations très attractives (grâce au système de portage salarial mis en place par la plateforme) et dans des conditions de travail optimales.
Le processus de mise en contact est simple et rapide : l’ingénieur demandeur d’emploi dépose gratuitement son CV, les entreprises s’inscrivent également gratuitement et décrivent précisément leurs besoins, les algorithmes de matching de la plateforme font coïncider instantanément les demandes des recruteurs avec les profils adéquats… Il ne reste plus qu’au service client de la plateforme de mettre en relation l’entreprise et l’ingénieur jusqu’à l’aboutissement du contrat de prestations de services.
Le client recruteur est facturé en euros et la solution intégrée de portage salarial permet légalement à l’ingénieur d’être rémunéré directement en Tunisie, en dinars tunisiens. La plateforme se rémunère grâce à une commission perçue du recruteur et de l’ingénieur.
Moatez Ben Medien, co-fondateur et CEO, explique que la constitution d’une base de données qualitative d’ingénieurs tunisiens, provenant de tous secteurs d’activités, sera la première phase du process : « C’est pour cela que nous invitons les ingénieurs tunisiens à déposer rapidement leurs candidatures sur notre plateforme afin que nous puissions constituer un vivier de ressources performantes qui matche les besoins des entreprises françaises. Je rappelle que cette inscription est totalement gratuite ».
L’équipe de moningenieur.express annonce qu’elle pourra réaliser les premières prises de contact entre ingénieurs tunisiens et entreprises françaises dès cet été.
« Notre plateforme est unique en Tunisie et va permettre à des ingénieurs tunisiens de gagner en expertise avec des entreprises étrangères, de gagner plus d’argent sans avoir à quitter leur pays et leurs familles. Nous sommes persuadés que la France, premier partenaire économique de la Tunisie, encouragera ce type de projet, salutaire pour le développement de nombreuses entreprises françaises. D’autres marchés européens seront prochainement approchés. » rajoutait Moatez Ben Medien.