Bouygues-Orange : soit cela passe, soit cela casse !

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iT-News (les Echos du jour)  – dans le cadre de l’éventuel rachat par Orange des actifs de Bouygues Telecom dans les télécommunications et les médias, il ne reste plus que quelques heures à Stéphane Richard et Martin Bouygues s’ils veulent parvenir enfin à l’accord qui scellera les destinées de leurs deux maisons, Orange pour le premier, Bouygues Telecom pour le second.

Les deux patrons ont prévu de se retrouver ce vendredi en fin d’après-midi afin de lever les derniers obstacles, mais sans la certitude de trouver un terrain d’entente.

Dernière minute : Les patrons des deux groupes devant à nouveau se réunir cet après-midi, vu que la valorisation de l’opération reste un élément de blocage, il semble, selon certaines indiscrétions de dernière minute, que  les négociations entre Bouygues et Orange auraient échoué.

Les négociations devraient se poursuivre tout le week-end

Deux conseils d’administration sont prévus dimanche, l’un chez Bouygues, l’autre chez Orange. Et cette fois-ci c’est sûr : soit cela passe, soit cela casse ! Personne n’imagine qu’une nouvelle prolongation des discussions puisse être décidée, comme cela a été le cas le week-end dernier. « Il reste un certain nombre de faits à la fois financiers et juridiques à régler, a déclaré Stéphane Richard vendredi matin à Reuters, en marge d’un déplacement à Bordeaux. C’est un travail qui se poursuit. A l’heure qu’il est, on ne peut pas préjuger de l’issue finale de ces travaux, mais nous continuons à avancer ».

Seul point de blocage, mais qui n’est pas des moindres…

Principal, et même seul point de blocage: la valorisation de l’opération. Martin Bouygues qui avait refusé à Patrick Drahi, le président de Numericable-SFR, une offre de 10 milliards d’euros il y a moins d’un an, se refuse à vendre à un prix moindre.

D’accord dit-on du coté de Bercy, où Emmanuel Macron veille au grain, mais en ce cas il faut que la valorisation d’Orange soit forte pour éviter que l’actionnaire publique se fasse diluer. Ce qui obligera Bouygues à payer une prime sur le montant des actions Orange.

Heureusement, Stéphane Richard comme Martin Bouygues ont une bonne raison de dégager le compromis nécessaire : en cas d’échec, ils sortiraient l’un et l’autre de ce week-end avec une crédibilité bien entamée.

Source : Henri Gibier – Les Echos