iT-News (Attribution des licences 5G) – Le déploiement de la 5G en Algérie se précise. Cette avancée ouvre la voie à des services mobiles plus rapides et à de nouvelles opportunités numériques dans l’éducation, la santé, l’industrie et l’administration.
L’Algérie a validé l’attribution des licences de téléphonie mobile de cinquième génération (5G) à trois opérateurs du pays: ATM Mobilis (Mobilis), Optimum Télécom Algérie (Djezzy) et Wataniya Télécom Algérie (Ooredoo). Les décrets exécutifs autorisant l’établissement et l’exploitation des réseaux 5G, ainsi que la fourniture des services associés, ont été publiés le lundi 24 novembre au Journal officiel n° 77. Les cahiers des charges définissant les obligations techniques, financières et de couverture ont également été promulgués.
Selon les textes officiels, Mobilis devra verser 22,2 milliards de dinars (environ 170,7 millions de dollars), Ooredoo Algérie 21 milliards de dinars (environ 161,6 millions de dollars) et Djezzy 20,7 milliards de dinars (environ 159,2 millions de dollars). L’ensemble des licences 5G représente une contrepartie financière totale de 63,9 milliards de dinars, soit près de 492 millions de dollars. Le paiement doit se faire selon les conditions et le calendrier prévus par les cahiers des charges.
Cette attribution intervient en prélude au lancement des services 5G, annoncé initialement pour le second semestre 2025. Elle s’inscrit dans un contexte où la demande en connectivité mobile continue de croître. L’Algérie comptait fin 2023 environ 53,62 millions d’abonnés à l’internet fixe et mobile, dont 48,09 millions utilisaient l’internet mobile via les réseaux GSM, 3G et 4G, et 5,53 millions l’internet fixe (ADSL, 4G LTE, FTTH). La 4G reste majoritaire, mais les usages intensifs en bande passante et les services numériques avancés rendent nécessaire le déploiement de la 5G.
L’attribution des licences constitue une étape clé dans le déploiement de la 5G en Algérie. Elle ouvre la voie à la mise en service des réseaux par les opérateurs, qui devront respecter les obligations de couverture et de qualité définies par l’État. Déjà déployée dans plusieurs pays africains, cette technologie offre des débits plus élevés et une latence réduite, favorisant des usages avancés tels que le streaming HD ou 4K, l’e‑éducation, la télémédecine, le télétravail et les services publics en ligne.
Le succès de cette transition dépendra du déploiement effectif des réseaux, de la qualité des services, de l’accessibilité des offres pour les populations et de la capacité des opérateurs à accompagner l’adoption de ces nouveaux usages numériques.

































