Le plan ambitieux de Huawei face aux sanctions pour ses PC.. Quel sera le sort de Intel et AMD ?

0

iT-News (Huawei) – L’embargo américain a mis la Chine au pied du mur. Résultat ? Huawei et SMIC bossent sur des puces pour remplacer Intel et AMD.

Depuis que les États-Unis ont serré la vis avec leur embargo, la Chine n’a plus le choix : elle doit se débrouiller seule. Exit la dépendance aux puces d’Intel et d’AMD, place à une alternative maison.
Huawei, épaulé par SMIC (le champion chinois des semi-conducteurs), est en train de relever le défi avec la puce ARM Kirin X90, une puce pour PC gravée en 7 nm. L’idée ? Remplacer les processeurs américains qui dominaient jusque-là le marché. Mais fabriquer des puces compétitives sans l’aide de l’Occident, c’est un sacré pari.

Kirin X90 : un remplaçant crédible pour Intel et AMD ?

Le Kirin X90, c’est le fer de lance de cette contre-attaque chinoise. Conçu pour les PC, il vise à offrir une alternative aux Core i5 ou Ryzen 5, des références signées Intel et AMD. Mais avec sa technologie de gravure en 7 nm, il reste un peu en retrait face aux dernières puces occidentales, qui flirtent avec le 3 nm. Pour Huawei, c’est un début encourageant : déjà, leurs smartphones comme le Mate 60 Pro ou le Mate XT tournent avec des puces 7 nm (Kirin 9000S et 9010), prouvant qu’ils savent se débrouiller malgré les sanctions. Le hic, c’est que pour rivaliser avec les PC haut de gamme, il faudra plus de puissance.

L’embargo américain, lancé sous Trump et durci depuis, a forcé Huawei et SMIC à accélérer. Avant, ils pouvaient s’appuyer sur des équipements étrangers pour produire ou concevoir leurs puces. Aujourd’hui, ils doivent tout faire eux-mêmes, ou presque. Cette pression a un effet paradoxal : elle ralentit leurs progrès (pas de 5 nm en vue pour l’instant), mais elle les pousse aussi à innover. Le Kirin X90 est la preuve qu’ils ne lâchent pas l’affaire, même si la route est encore longue pour détrôner les géants américains.

Le rêve d’une Chine autonome : bye-bye embargo ?

Le vrai tournant, ce serait de zapper complètement la dépendance aux technologies étrangères. La Chine rêve de ses propres machines EUV, ces machines qui gravent les puces les plus avancées. Bonne nouvelle pour eux : des rumeurs disent que Huawei teste un prototype made in China. Si ça se concrétise d’ici 2026, l’embargo américain perdrait de son mordant. Imaginez une Chine qui produit des puces 5 nm ou mieux, sans demander la permission à personne. Pour Intel et AMD, ça pourrait devenir un cauchemar.

En attendant, le Kirin X90 reste un symbole. Il montre que la Chine peut contourner l’embargo et poser les bases d’un futur sans Intel ni AMD. Mais soyons réalistes : pour l’instant, ces puces 7 nm suffisent pour des PC corrects, pas pour concurrencer les monstres de puissance qu’on trouve dans les PC gamers ou les serveurs professionnels.

D’ailleurs, les machines équipées du Kirin X90, le processeur pour PC développé par Huawei, ne tourneront pas sous Windows. À cause de l’embargo américain, Huawei perd progressivement l’accès aux licences nécessaires pour utiliser le système d’exploitation de Microsoft. Du coup, la marque chinoise mise tout sur son propre système, HarmonyOS, pour ses futurs ordinateurs.

En tout cas, l’embargo américain a allumé une mèche. Il a forcé Huawei et la Chine à repenser leur stratégie, à viser l’autonomie totale.