La croissance rapide du véhicule électrique en Chine inquiète le lobby pétrolier

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iT-News (véhicule électrique en Chin) – La croissance du marché des véhicules électrifiés en Chine a été bien plus rapide que prévu. Les constructeurs automobiles européens ou japonais ne sont pas les seuls à en faire les frais. L’industrie pétrolière ressent d’ores et déjà une évolution de la consommation sur cet énorme marché.

L’année 2024 s’achèvera sur une part de marché des véhicules électrifiés proche de 50 % en Chine. Le seuil de la moitié des ventes a même été dépassé sur les cinq derniers mois. Rappelons que ce seuil symbolique était initialement l’objectif du gouvernement pour 2035. Et nombre d’observateurs affirmaient que cet objectif serait impossible à atteindre.

Ils ne savaient pas que c’était impossible…

Un résultat qui a été acquis en seulement cinq ans. La progression a donc pris tout le monde de court, sauf les firmes chinoises. La situation difficile de plusieurs constructeurs européens est directement liée à la situation en Chine. En 2019, avant le décollage de l’électrique, Volkswagen, BMW ou Mercedes réalisaient près d’un tiers de leurs ventes mondiales en Chine. Un débouché qui se ferme peu à peu.

Mais les constructeurs sont loin d’être les seuls impactés. L’industrie pétrolière mesure déjà la baisse de la consommation de carburant en Chine. Aujourd’hui, une voiture sur dix y est électrifiée (électrique ou hybride rechargeable). Une part qui va rapidement s’accroître. Elle pourrait dépasser les 80 % à l’horizon 2040.

La consommation de carburant devrait ainsi baisser de 4 à 5 % par an d’ici à la fin de la décennie. La demande chinoise passerait ainsi de 3,5 millions de barils par jour à seulement (encore) 1 million en 2040. Une chute que les pétroliers n’ont pas forcément anticipée.

C’est pourtant un des objectifs du gouvernement chinois. Le passage à l’électrique avait en effet deux vocations : placer les constructeurs nationaux aux avant-postes de la technologie en prenant le virage avant les autres et réduire la consommation de pétrole, qui est en grande partie importé du Moyen-Orient via le détroit de Malacca. Deux objectifs géostratégiques à long terme…

Rappelons que la Chine représente actuellement 20 % de la consommation mondiale de pétrole.