Kaspersky éjectée du Play Store, accusée d’être proche du Kremlin par les États-Unis, et fustigée pour avoir changé de nom

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iT-News (Kaspersky) – Pointée du doigt par de nombreux gouvernements pour ses possibles accointances avec le Kremlin, bannie par les États-Unis, fustigée pour avoir changé de nom sans rien dire, Kaspersky disparaît encore un peu plus du paysage cyber.

Ce matin, impossible de mettre la main sur les applications Android de Kaspersky. Signalée aux abonnés absents du Play Store depuis quelques jours, la société russe continue de faire les frais d’une charge générale menée à son encontre. Cette fois-ci, c’est Google qui a choisi de ne plus la promouvoir, et de retirer du téléchargement l’intégralité de ses produits. Une décision radicale, prise du jour au lendemain, qui amoindrit considérablement les chances de survie de l’entreprise déjà bien affaiblie.

Une disparition (sans) surprise

Où sont donc passées les applis Kaspersky ? Les questions vont bon train sur Reddit comme sur les forums de la firme et de Google. Voilà plusieurs jours qu’elles ont disparu du Play Store sans que personne en soit averti, pas même la principale intéressée. Prévenue par les internautes, l’entreprise spécialisée dans le développement de solutions de sécurité a confirmé les faits, sans toutefois pouvoir apporter plus de précision concernant la situation.

Il aura finalement fallu attendre ce weekend pour que Google prenne la parole. Contacté par nos confrères et consœurs de Bleeping Computer, le géant du web a confirmé la suspension officielle des services Kaspersky de son magasin d’applications, rappelant que « le BIS (Bureau of Industrie and Security, agence du département du Commerce des États-Unis, NDLR) a récemment annoncé diverses restrictions concernant Kaspersky. En conséquence, nous avons supprimé les applications de Kaspersky du Google Play Store », y compris en France.

Privée d’un canal de diffusion international majeur, la société, plusieurs fois accusée d’agir comme un cheval de Troie pour le gouvernement russe, pourrait bien ne pas s’en remettre.