iT-News (Kaspersky) – La date butoir du 29 septembre 2024 approche pour Kaspersky. Le géant russe de l’antivirus opère un virage surprise à l’approche de son interdiction aux États-Unis. Une surprise pour ses clients américains qui découvrent que leur logiciel a été remplacé par « UltraAV ».
Dès 2017, les autorités américaines avaient interdit l’utilisation des produits Kaspersky dans les agences fédérales. Le coup de grâce est tombé en juin 2024 : le ministère du Commerce a décrété l’interdiction pure et simple de toute vente de logiciels Kaspersky aux États-Unis à partir du 20 juillet. Un délai de grâce était accordé jusqu’au 29 septembre pour les mises à jour de sécurité.
La métamorphose et mise à jour forcée : du jour au lendemain, Kaspersky devient UltraAV
C’est ainsi que du jour au lendemain, certains utilisateurs disent s’être retrouvés avec un logiciel nommé UltraAV à la place de leur antivirus habituel. Cette transition forcée s’est faite par le biais d’une mise à jour automatique, sans que beaucoup aient été prévenus.
D’autres clients ont bien reçu un mail les informant du changement, mais beaucoup sont tombés de leur chaise de bureau. Sur les forums, on reproche à Kaspersky son manque de transparence et le côté cavalier de la manœuvre. Installer un nouveau logiciel sans demander l’avis de l’utilisateur, c’est une pratique qui fait grincer des dents, comme on peut le lire sur Reddit par exemple.
Mais il semble que ce changement de crèmerie soit en réalité dû à un accord commercial. Kaspersky a cédé ses clients américains à Pango, une entreprise de cybersécurité basée aux États-Unis et propriétaire d’UltraAV. L’objectif paraît pourtant clair : contourner l’interdiction en transférant l’activité à une entité américaine. Mais cette solution de dernière minute pose question. UltraAV est un nouveau venu sur le marché, loin d’avoir les états de service de Kaspersky. Les clients se retrouvent avec un logiciel qu’ils n’ont pas choisi, dont la fiabilité reste à prouver.
Pour les utilisateurs qui souhaitent se débarrasser de Kaspersky, le BSI recommande d’utiliser les outils de désinstallation standard ou de faire appel à une assistance professionnelle.