Le FBI mobilisé
Selon la justice américaine, ils utilisaient un mode opératoire bien connu des hackers qui repose sur le fait de créér des sites internet ressemblant aux pages d’authentification d’entreprises réelles. Avec des e-mails de hameçonnage imitant ceux de l’employeur, ils attiraient les salariés de ces organisations vers ces pages et récupéraient leurs identifiants. Cela leur permettait de pénétrer dans les systèmes informatiques de ces firmes, afin de copier leurs fichiers clients et leurs informations financières. Des données qu’ils mettaient ensuite en vente sur des forums cybercriminels, cachés sur le dark web.
Un Français, membre des « ShinyHunters », condamné
En janvier, le hacker français Sébastien Raoult, accusé par la justice américaine d’avoir fait partie de ce groupe, a, d’ailleurs, été condamné à trois ans de prison par un juge de Seattle. Selon différents experts, lui et deux autres ressortissants français ont pris pour cible le compte de Microsoft sur la plateforme de partage de code informatique Github, le site d’e-commerce indonésien Tokopedia, la marque de vêtement américaine Bonobos ou encore l’opérateur téléphonique américain AT&T.
Le magistrat l’a également condamné à rembourser cinq millions de dollars pour les pertes causées aux entreprises concernées. Les procureurs américains avaient alors déclaré que ce piratage de grande ampleur avait causé des millions de dollars de pertes à des entreprises et des « pertes supplémentaires incommensurables » à des centaines de millions d’individus dont les données ont été vendues à d’autres criminels.
« Je comprends mes erreurs et je veux mettre cette histoire derrière moi », avait déclaré le jeune Français de 22 ans lors du prononcé de sa peine, ajoutant : « Plus de piratage. Je ne veux pas décevoir à nouveau ma famille ».
Cet ancien étudiant en informatique avait été arrêté le 31 mai 2022 à l’aéroport de Rabat-Salé puis extradé huit mois plus tard aux Etats-Unis malgré les vives protestations de sa famille et de son avocat. Il avait d’abord plaidé non-coupable avant de faire volte-face, en novembre, en nouant un accord avec l’accusation.