En lisant des tweets, cette intelligence Artificielle (IA) peut deviner l’affiliation politique de leur auteur

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iT-News (intelligence Artificielle) – Les discours politiques sont-ils suffisamment prévisibles pour être détectables par une intelligence artificielle ? C’est la question à laquelle ont souhaité répondre des chercheurs de l’Université d’État de l’Ohio. Pour ce faire, ils ont formé un algorithme afin de lui faire distinguer les propos tenus par un démocrate ou un républicain sur Twitter.

Des réactions très différentes par rapport à la pandémie

Les résultats sont très encourageants puisqu’en seulement quelques semaines, ce dernier les a correctement identifié à hauteur de 76 %. Dans le détail, l’IA a scanné près de 31 000 tweets postés entre le 17 janvier et le 31 mars. L’étude se focalisait précisément sur les réponses des politiques vis à vis de la pandémie de coronavirus.

Au début, l’algorithme peinait un peu à distinguer les deux bords, mais très vite des différences sont apparues. Tandis que les démocrates parlaient plus volontiers des conséquences sanitaires et sociales du covid-19, les républicains ont d’avantage parlé de la Chine et des entreprises. Les chercheurs soulignent que ces réponses différentes montrent que le paysage politique américain est bien plus polarisé que par le passé. L’union était par exemple de mise à la suite des attaques terroristes du 11 septembre. Or cette absence de consensus politique est selon eux un vrai frein dans la lutte contre la pandémie.

Pour rappel, l’intelligence artificielle peut aussi être un outil très précieux pour lutter contre les tentatives de désinformation sur Twitter. En mai dernier, nous vous parlions notamment de BotSight, une extension de navigateur créé par un groupe de recherche de la compagnie NortonLifeLock. Basé sur 4 To de tweets, son algorithme peut déterminer avec précision le degré de probabilité pour qu’un compte soit géré par un utilisateur humain ou un robot. Sur l’échantillon testé par les équipes de Norton, 5 % des comptes étaient gérés par des bots.

Par Jean-Yves Alric